FEDERAL EUROPE
UNE EUROPE FORTE
QUESTIONS FREQUENTES
1/ Quel est le but de la construction européenne ?
Schuman, Monnet , Adenauer voulaient un Etat fédéral européen.
La CED qu'ils soutenaient visait á créer une armée européenne unique et donc un gouvernement fédéral européen unique.
2/ Quel fédéralisme voulaient les pères fondateurs ?
Ils voulaient un gouvernement européen assumant des responsabilités fédérales commes aux Etats-Unis ou en Suisse. Ils voulaient donc le contraire de régions indépendantes sans pouvoir central européen. En revanche ils voulaient que chaque Etat local (France, Allemagne etc) et chaque région disposent de larges compétences.
3/ L’UE est-elle viable sans volonté de créer un Etat européen ?
Sans volonté de créer un Etat fédéral européen souverain, les Etats et les populations relancent la compétition entre eux une fois mis en place l’essentiel des coopérations.
L’Etat constitue le principal acteur de la vie publique.. Dès lors que le mouvement vers l‘intégration mutuellement bénéfique se ralentit ou se termine, les Etats européens souverains recommencent á rivaliser entre eux afin de défendre leurs intérêts particuliers. Ils le font dans le cadre des coopérations mises en places. Ceci conduit à un démantèlement progressif de ces coopérations
Après un mouvement vers l’union de 1950 à 1990 poussé par la mise en place de coopérations utiles, un mouvement vers la désunion est donc actuellement en oeuvre en Europe avec résurgence de la compétition entre Etats européens et la disparition á terme de l’UE.
De plus une monnaie unique n’est pas viable à terme sans un Etat européen, ce qui renforce le mouvement vers la désunion.
4/ La méthode fonctionnaliste des petits pas ne permettra-t-elle pas de créer un jour un Etat européen ?
Non car la sphère politique possède une logique différent de la sphère économique. Si il est possible d’approfondir l’intégration économique discrètement et progressivement, l’intégration politique quant à elle requiert une volonté politique forte et clairement affichée. En revanche cette volonté politique doit s’appliquer au premier chef en France et en Allemagne car ces deux pays sont nécessaires et suffisants pour créer un Etat européen viable et attractif.
5/ Peut-on créer un Etat fédéral européen sans nation européenne ?
Compte tenu de la légitimité des nations européennes locales et parce que tout Etat est adossé á une nation, vouloir créer un Etat fédéral européen sans le légitimer par l’existence d’une grande nation européenne regroupant les petites nations européennes n’est pas possible.
6/ Existe-il une nation européenne ?
55 % des européens étaient favorables aux Etats-Unis d'Europe en 1985. L'intégration vers un Etat fédéral avec un noyau monétaire fédéral voire une armée fédérale (projet CED) se produit à l'intérieur de l'Europe. La culture européenne est décisive en Europe.
Il y a donc bien une grande nation européenne qui regroupe les petites nations d'Europe.
C'est la prise de conscience de cette nation par elle même qui est insuffisante, en raison de la politique anti fédéraliste et souverainiste locale ou bien de la dérive universaliste de la classe politique. L'universalisme est par principe le contraire de l'identité culturelle.
Les droits de l'Homme et la rationalité sont des valeurs universelles que chaque haute culture a, à divers degré, en partage. Mais les droits de l'Homme et la rationalité ne constitue pas l'essentiel d'une culture. L'essentiel de la culture est constituée par des formes intellectuelles, sociales, juridiques, familiales, productifs et étatiques spécifiques. Les cultures constituent des unités vivantes qui permettent aux individus de se réaliser. Un individu n'est rien sans sa culture. Une culture peut se passer de tel ou tel individu. L'existence des cultures fonde la vie collective nationale-civilisationnelle et empêche la vie purement individualiste et universaliste. Le culturalisme doit donc passer avant l'universalisme
7/ Si il y a une nation européenne pourquoi peu de gens en ont ils conscience pour le moment ?
Il y a une prise de conscience de plus en plus importante de la culture européenne et donc de la nation européenne (la culture européenne est décisive en Europe depuis la Grèce antique jusqu’á la Révolution industrielle). Mais cette prise de conscience est encore faible
Le manque de prise de conscience est dû á l’attitude de la classe politique en Europe qui exalte en permanence l’identité locale et les intérêts locaux ( français, allemands, italiens etc), par opportunisme. Cel est également le résultat de la falsification de l’histoire à l’école et dans les journaux, héritage de la rivalité historique entre les Etats européens.
En Suisse, il y a toujours eu une nation suisse mais la politique á courte vue de dirigeants politique des cantons a longtemps bloqué la prise de conscience nationale suisse nécessaire à la formation d'un Etat suisse.Le patriotisme européen est moins fort que la patriotisme allemand a sa naissance mais il est comparable au patriotisme suisse a sa naissance
8/ Les pères fondateurs de l’Europe croyaient-ils en une nation européenne ?
Schuman , Monnet et Hallstein acceptaient implicitement l'idée d'une nation européenne, puisqu'ils voulaient un Etat fédéral européen. Or il n'y pas d'exemple d'Etat qui ne soit adossé à une nation ou à un peuple.
9/ L’Union Européenne est-elle une construction sans équivalent dans l’Histoire ?
Non, Dire que l'UE est une construction sans équivalent est une utopie: rien dans l'histoire n'est a part et transcendant. L'UE c'est en réalité une confédération (i.e. fédération d'Etats). Il y a déjà eu des fédérations d'Etats : Suisse, Allemagne, Scandinavie. Ce qu'on observe c’est qu’une confédération se transforme en Etat fédéral (Suisse), sinon elle disparaît (Scandinavie)
10/ Compte tenu de la force des nations européennes locales est-il envisageable de créer un Etat fédéral européen ?
Dans les annés 50 et 60, il était prévu de créer rapidement un Etat fédéral européen avec la CED. L’Allemagne, l'Italie et le Benelux y étaient favorables. De Gaulle s'y était opposé car l'arméee européenne devait etre placée sous commandement américain. Mais le général de Gaule était un fédéraliste authentique, de type très étatique, car il voulait faire faire émerger Europe indépendante basée sur sur un gouvernement européen unique et sur un peuple européen pour ne pas recourir au vote à la majorité des chefs des gouvernements sur les grands sujets. Il est possible de créer un Etat fédéral européen à brève échéance car c’est avant tout une question de volonté politique.
11/ Compte tenu de la force de l'euroscepticisme aujourd’hui, est-il envisageable de créer un Etat fédéral européen ?
C'est le projet européen confédéral actuel qui est la cause du rejet de l'Europe car ce projet n'apporte pas de solution efficaces, pas d'avenir partagé et suscite des problèmes (dumping fiscal et social, frontières mal défendues, déséquilibre dans la zone euro).
L'euroscepticisme ne peut donc être vaincu que si le projet confédéral est remplacé par un projet fédéral. Seul un Etat fédéral peut proposer des solutions efficaces en matière de pouvoir d'achat grâce à la diminution de coût de la dette, en matière d'harmonisation social et fiscale, en matière de promotion de l'emploi grâce à la défense efficace des intérêts commerciaux européens, en matière de protection des frontières européennes, en matière de de contrôle de la gestion des pays européens et seul un Etat fédéral européen permet de proposer un avenir partagé en harmonisant les intérêts des pays européens.
12/ Compte tenu de l’absence d'espace public européen suffisamment développé, est-il envisageable de créer un Etat fédéral européen ?
Des Etats fédéraux ou assimilés ont été créés dans un contexte d'espace public faible (Suisse, Italie, Inde) qui ne disposait pas de langue commune. Il s'agit donc avant tout de créer un partis politique fédéraliste présent dans chaque pays européen clés et doté d'une stratégie efficace et d'une doctrine cohérente pour être en mesure de convaincre les électeurs.
13/ Les électeurs ne vont-ils pas être effrayés par la perspective de création d’un Etat européen ?
55% des européens étaient favorables aux Etats-Unis d'Europe dans les annés 80. Dans les années 1950 et 1960 il était prévu de créer une armée européenne en ensuite un Etat européen avec le plan Hallstein. Les électeurs ne seront donc pas effrayés. Ils seront rassurés sur le fait que l’Europe sait ou elle va et ce qu’elle veut.
14/ La commission européenne et et le parlement européen ne prennent-ils pas de plus en plus d’importance et ne seront-ils pas un jour en mesure de créer un Etat européen ?
La défiance vis à vis de l'UE est grandissante avec pour corollaire le refus des gouvernements de donner plus de pouvoir et de moyens á l'UE progresse. Le budget européen stagne autour de 1% du PIB européen depuis 30 ans, et diminue en valeur avec le Brexit. Ceci montre que le mouvement vers un Etat Européen ne pourra pas venir du parlement européen et de la commission européenne car leur volonté politique et leur puissance politique est bien trop faible face aux Etats européens.
15/ La souveraineté n’appartient-elle pas aux Etats ?
Oui la souveraineté appartient aux Etats. Mais l’exercice de cette souveraineté dépend de la puissance d’un Etat.
Il faut donc unir les Etats européens dans un Etat fédéral européen pour disposer d’une souveraineté efficace.
L’UE ne peut pas être souveraine car elle n’a pas d’Etat (donc pas d’armée efficace, pas de diplomatie efficace, pas de budget suffisant, pas de politique industrielle, pas de politique fiscale, pas d’unité de décision).
L’UE dispose au mieux d’un demi Etat. Elle ne dispose donc au mieux que d’une demi souveraineté, ce qui ne marche pas. L’UE n’a de sens que comme transition vers un Etat fédéral européen.
La France, l'Allemagne et les autres Etats européens locaux exercent l'essentiel de la souveraineté, dans des conditions très défavorables et avec une efficacité quasi nulle.
16/ Un petit Etat comme la Suisse ou Singapour n'est-il pas plus efficace qu'un grand Etat ? La création d’un Etat fédéral engendre-il nécessairement une guerre ?
La Suisse ou Singapour bénéficient de l'ordre international assuré par les superpuissances chinoises et américaines et sont indépendantes parce que il existe un équilibre entre les superpuissances. Sans superpuissances et sans Union Européenne des guerres récurrentes et une instabilité économique généralisée existeraient en Asie et en Europe. La naissance de l'union indienne par exemple n'a pas produit de guerre de sécession. Le Pakistan et l'Inde sont nés parallèlement. Il s'est seulement produit des affrontement inter religieux qui ne sont pas concevables dans le contexte européen.
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17/ Les pro européens sont-ils tous progressistes et les anti européens tous populistes ?
Même si certains partisans d’une Europe forte sont progressistes certains progressistes veulent une Europe faible cars ils refusent la création d’un Etat fédéral européen doté d'une identité nationale. Certains populistes veulent une Europe forte car ils sont prêts à soutenir la création d’un Etat fédéral fondé sur une identité nationale européenne et une Europe sociale.
Ce n'est pas le débat progressistes populistes mais le débat Europe fédérale forte Europe confédérale faible qui est décisif pour notre avenir.
18/ Les principaux partis sont-ils en mesure de créer un Etat fédéral européen ?
Les principaux partis n’ont pas la volonté de créer un Etat européen puisqu’il leur faudrait alors nécessairement expliquer que la grande nation européenne coiffe les petites nations d’Europe et que leur pays sera placé sous l’autorité d’un gouvernement européen pour les questions essentielles..
Or ceci n’est pas rentable électoralement á court terme et n’est pas compatible avec leurs idées fondées sur la prééminence de la nation locale (France, Allemagne etc).
Ils ne disposent pas non plus de direction de parti européenne en mesure de coordonner efficacement les actions dans plusieurs pays européens. Pour eux la proposition de création des Etats-Unis d’Europe est au mieux un gadget utilisé quand c’est opportun et abandonné dès que les premières difficultés apparaissent.
19/ L’Europe est-elle fondée sur la notion de voisinage géographique ?
Non. Car alors où s'arrête l'Europe ? En Chine , au Vietnam, en Afrique du Sud ? Si la division du monde en Etats nations était dû á un facteur géographique, pourquoi y a t il un Etat iranien et un Etat irakien, américain et mexicain, chinois et russe etc ?. C'est bien un facteur culturel qui est à l'oeuvre: Un chinois ne raisonne pas et ne vit pas comme un Indien. De même un indien ne vit pas et ne raisonne pas comme un américain etc...
Faire l'Europe sans identité nationale européenne et donc sans identité culturelle européenne et uniquement sur la base de la notion de voisinage n'est pas possible.
20/ L'Europe des nations qui coopèrent n'est-elle pas plus réaliste ?
Cette Europe c'est l'Europe actuelle qui ne fonctionne pas car chaque Etat nation défend ses intérêts particuliers ce qui conduit a un système européen inefficace et a son rejet par le cors électoral. La France serait-elle une puissance et serait-elle souveraine si elle n'avait pas de gouvernement et que les 18 régions se contentaient de coopérer. Les USA seraient-ils une puissance et seraient-ils souverains si ils ne disposaient pas d'un gouvernement fédéral ?L'Europe n'a pas de budget digne de ce nom, pas d'armée, pas de diplomatie, pas de politique énergétique efficace, pas de politique fiscale efficace, pas de gouvernement etc. L'Europe des nations c'est l'Europe sans armée et sans gouvernement donc l'Europe faible condamnée à l'universalisme incantatoire et à l'atlantisme.
21/ Les Européens n'ont ils pas rejeté la marche vers plus d'Europe en 2005 ?
Le projet de constitution européenne de 2005 ne proposait pas une Europe fédérale forte, efficace et démocratique. Il proposait une Europe des nations (i.e. une communauté des nations européennes), faible, incompréhensible et non démocratique puisque la principale instance de décision de l'UE, le Conseil européen, n'est pas responsable devant le corps électoral des citoyens européens ni devant le Parlement européen.
22/ Jean Monnet était-il pro américain ?
Le but de Jean Monnet était d'unir l'Europe dans un Etat fédéral. Pour parvenir à ce but il s'est appuyé sur des soutiens en Europe et hors d'Europe disponibles en son temps, notamment les USA. Ceci n'a rien d'extraordinaire: Cavour s'est appuyé sur Napoléon III pour unir l'Italie en échange de la cession de Nice à la France, Georges Washington sur la France pour obtenir l'indépendance américaine, Mao sur les soviétiques pour créer la Chine moderne etc.
Le projet de la CED soumettait l'utilisation des forces de défense européennes à une autorisation américaine mais ce prix à payer pour obtenir le soutien américain ne portait peut être pas a conséquence. Une fois l'Etat fédéral européen constitué, les européens auraient possiblement disposé des moyens militaires et budgétaires pour se passer de la protection américaine en révisant au besoin les dispositifs constitutionnels ou les traités.
23/ Existe-t-il un peuple européen ?
C'est la culture européenne qui permet au peuple suisse d'exister comme peuple européen comportant des allemands, des français et des italiens.
Il y a un peuple européen comme il y a un peuple suisse. Le peuple européen dispose de la culture européenne, que l'on peut qualifier de romano-germanique et chrétienne pour l'essentiel, sur laquelle repose son identité nationale. La culture européenne constitue l'élément fondamental des cultures des divers pays européens.
24/ Est-il possible de créer un gouvernement européen compte tenu de la faiblesse du sentiment d'appartenance européen ?
Le sentiment d'appartenance à l'Europe c'est à dire le sentiment national européen est encore faible mais il existe. L'Histoire montre que la création d'un gouvernement fédéral peut être accomplie de manière démocratique avec un sentiment d'appartenance encore faible à condition qu'il existe une forte volonté politique car les populations y trouvent leur intérêt: ce fut le cas de l'Inde, de la Suisse et des USA.
L'existence d'un gouvernement fédéral accélère ensuite le développement du sentiment d'appartenance national
25/ Les intérêts des pays européens ne sont-ils pas trop divergents pour créer un gouvernement européen ?
L'essentiel des intérêts des pays européens en matière de sécurité intérieure, de sécurité extérieure, de pérennité du marché européen, de constitutions de groupes industriels européens, de politique énergétique européenne, d'infrastructures européennes, de recherche européenne sont convergents.
Cette convergence est due à l'interdépendance unique et très forte des pays européens en matière culturelle, sanitaire, humaine, commerciale, financière, industrielle, militaire et de sécurité
Les divergences d'intérêts qui peuvent subsister sont le résultat de l'absence de gouvernement européen capable de défendre les intérêts européens face au reste du monde et d'organiser la solidarité des intérêts entre Etats européens.
L'absence d'avenir commun incarné par un Etat européen capable de défendre les intérêts européens pousse chaque Etat à défendre uniquement ses intérêts particuliers,
26/ Ne vaudrait-il pas mieux mettre en place un Conseil européen restreint avec vote à la majorité qualifiée sur les questions fiscales et militaires?
Cette solution n'est pas efficace car ce Conseil restreint pourrait se diviser sur des questions essentielles fiscales et militaires entraînant sa paralysie. Il sera d'ailleurs porté à se diviser car ce Conseil sera composé de chefs d'Etats responsables devant leur électorat local.
Cette solution n'est pas non plus démocratique car ce Conseil ne sera pas responsable devant le corps électoral européen ou le corps législatif européen
De plus aucun État européen n'acceptera de renoncer à sa souveraineté militaire et budgétaire et de la transférer au niveau européen sans une force politique pro-européenne.
Pour qu'une telle force politique pro-européenne émerge, elle doit proposer à l'électorat un gouvernement européen élu, efficace et responsable.
Si elle propose un Conseil européen restreint, pouvant se diviser sur des questions clés, cela n’est pas efficace, pas démocratique et ne convaincra pas les électeurs.
27/ Pourquoi ne pas créer d'abord un budget de la zone euro géré par un Parlement de la zone euro ?
Comme ce Parlement ne sera pas financé par des ressources propres et ne disposera pas de l'essentiel du produit des taxes et impôts en Europe, il ne sera pas capable de produire des biens européens communs notables (armée, équipements énergétiques, infrastructures fluviales) et il ne sera pas capable de contrôler la gestion des pays européens via des incitation financières et une forte légitimité politique. Ce type de solution semi-fédérale ne peut être acceptée par les pays créditeurs européens car elle encourage la dérive budgétaire des pays débiteurs et ne fournit pas de bénéfices notables aux pays créditeurs qui sont contributeurs nets.
De plus un gouvernement fédéral européen ne serait pas contraint de venir en aide aux Etas européens locaux débiteurs car ces Eatts débiteurs ne pourront plus menacer de mettre fin au marché unique européenen, car ils ne pourront plus retourner á leur ancienne monnaie. Un gouvernement fédéral européen est donc aussi dans l'intérêt des pays créditeurs en Europe.
Enfin, seul un gouvernement fédéral européen peut contrôler efficacement la gestion financière des États européens locaux et empêcher ainsi l'irresponsabilité financière conduisant à la dégradation de la cote de crédit européenne,. Il peut le faire grâce à des pouvoirs de taxation fédéraux et à des pouvoirs de redistribution fédéraux. Ces pouvoirs découlent des pouvoirs et compétences fédérales nécessaires pour mener des politiques centralisées efficaces sur des questions importantes et pour promouvoir la cohésion territoriale.
28/ N'est-il pas préférable de mettre en place des coopérations en matière militaire avec une mise en commun des moyens industriels d'armement tout en maintenant la souveraineté des Etats sur leurs forces armées ?
Si chaque Etat conserve son armée, il n'aura pas de commandement efficace, pas d'effet de regroupement permettant d'atteindre la taille critique nécessaire dans une spécialité militaire comme le spatial ou le cyber, et pas d'économies d'échelle.
Où en serait l'armée américaine si elle était divisée en 50 armées chacune commandée par un gouverneur américain ?
De plus la coopération entre Etats ne fonctionne pas à moyen ou long terme car chaque Etat souverain militairement défend ses intérêts particuliers au dépend des autres Etats même si tous ces Etats appartiennent à une civilisation commune, Ce fut le cas par exemple dans la Grèce antique avec la guerre du Péloponnèse, dans l'Italie de la Renaissance avec les guerres d'Italie, dans l'Allemagne du 18 ème siècle avec les guerres de la Révolution et de l'Empire. .
29/ L'Europe n'est-elle pas une civilisation plutôt qu'une Nation ?
L'Europe est effectivement une civilisation. Mais une civilisation c'est une grande nation qui regroupe plusieurs petites nations comme la civilisation chinoise, la civilisation indienne, la civilisation russe, la civilisation arabe, la civilisation turco-iranienne. la civilisation Nord-américaine, la civilisation africaine.
Une grande nation civilisation peut être politiquement unie ou quasi unie (Chine, Inde, USA) ou elle peut être politiquement divisée (Europe, monde arabe, monde turco-persan, monde latino-américain, monde africain).
30/ Pourquoi la France devrait-elle renoncer à sa force de frappe nucléaire et la placer sous contrôle d'un gouvernement fédéral européen ?
La force de frappe nucléaire française constitue un atout majeur pour la France et pour l'Europe. Néanmoins cette force de frappe ne peut suffire a assurer notre sécurité, notamment compte tenu de l'évolution technologique. D'ici quelques dizaines d'années sans doute, les super puissances pourront détruire par une frappe préventive les capacités nucléaires des petits pays ou des pays moyens, y compris leur composante sous marine.
Articles européens:
15/04/2018 Identité européenne : chimère ou réalité ?
Dans son article intitulé « Non » de 1934, Eugène Ionesco ose déclarer que, dans l’exercice de toute profession, c’est l’occupation qui prime sur la nationalité. Autrement dit, ce qui l’emporte lorsque l’on se dit poète roumain, c’est le fait d’être poète, et non celui d’être roumain. Une idée bien paradoxale quand l’on pense qu’un poète s’exprime avant tout dans la langue qui est la sienne, et que donc son identité nationale conditionne son identité littéraire.
Pourtant, la théorie de Ionesco, profondément antinationaliste, naît à une époque où plus que jamais, les divisions se creusent et les murs s’élèvent. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe repose désormais sur des ruines physiques comme identitaires qui peinent à s’abolir. S’annonce alors comme une nécessité absolue une (re)construction européenne, seule forme de salut alors envisageable, et principal étendard d’une paix encore fragile. Depuis Victor Hugo et son discours du 21 août 1849 où il évoque l’idée des « Etats-Unis d’Europe » et où il prédit qu’« un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne », la construction européenne se développe, mais ses bases semblent insuffisantes.
Comment, en effet, peut-on penser l’Europe en tant qu’identité à part entière, si on la bâtit sur des fondations prenant uniquement appui sur des facteurs économiques, financiers, sécuritaires, juridiques, judiciaires et politiques ? Ceux-là sont certes des constituants essentiels d’une unité européenne théorique, mais leur addition ne suffit pas à édifier une identité européenne dans les faits. De même que selon Emile Durkheim, ce qui forge un fait social, c’est la permanence des institutions qui dépassent les individus qui les composent ; ce qui forge une identité, c’est la persistance d’un sentiment unitaire qui transcende les notions vagues censées lui donner naissance. Autrement dit, tant que les institutions européennes ne permettent pas un dépassement du nationalisme au profit de la naissance spontanée d’un sentiment identitaire européen, celles-ci demeureront les outils boiteux d’un édifice européen embryonnaire.
D’où la nécessité impérieuse d’un réveil des consciences européennes par l’intuition qu’une identité culturelle européenne existe bel et bien
27/01/2018 LES ECRIVAINS FRANÇAIS ENTRE CONSCIENCE ET MILITANTISME EUROPEEN (1919-1945)
Par Sylvianne Abrias-Murat
Ces notes proviennent d’archives (HAL) issu d’un groupe de recherche en histoire dirigé par Bertrand Vayssière. Elles représentent un éclairage sur l’état d’esprit des écrivains en une période donnée.
Jusque là l’Europe avait représenté un terrain familier pour les intellectuels cela participait de la même culture : la Romanité et la croyance chrétienne mais à la suite de « la perte de la langue universelle et de la communauté de foi » l’idée de l’Europe se morcelle.
Cependant la conscience européenne est vivante. On peut citer Ernest Renan,Mazzini,Hugo mais l’engagement pour la nation se radicalise à la fin du siècle.
On comprends combien les écrivains sont divisés ; d’un côté Romain Rolland avec la « Déclaration d’indépendance de l’esprit » signé par Stephan Sweig,Heinrich Mann, Henri Barbusse ou Jules Romain et le contre -manifeste « pour un parti de l’intelligence » rédigé par Henri Massis qui dénonce ceux qui veulent détruire « la société , la nation, la famille, l’individu ».
EUROPE et PACIFISME (page 5 à 6)
L’expérience de la guerre (1914-18) engagent les écrivains à une forte adhésion aux mouvements européistes en particulier au plus important d’entre eux la PAN-EUROPE de Richard Coudenhove-Kalergi.
Bernanos,Drieu La Rochelle, Alain, Romain Rolland, Jules Romain, Martin du Gard adhèrent à un pacifisme idéaliste
Rolland entretien des liens avec des intellectuels Stefan Zweig, Hermann Hesse, Selma Lagerlöf, Bertrand Russe.
Cependant cet engagement reste fortement individualiste. La revue EUROPE parrainée par Rolland défend la permanence des valeurs défendues à travers le manifeste « Patrie européenne »1923 écrit par R .Arcos. critique des conséquences du Traité de Versailles qui « n’est que l’organisation du désordre, de la haine, dans la malheureuse Europe ».
Valéry reproche l’esprit de clocher « les Misérables européens ont mieux aimer jouer aux Armagnacs et aux Bourguignons que de prendre sur la terre le grand rôle que les Romains surent prendre et tenir pendant des siècles dans le monde »
ETRE EUROPEEN DANS L’ENTRE DEUX GUERRES (page 6 à 8)
Les écrivains démontrent que le Vieux continent est le lieu du « grand mélange »(invasion, peuplement, immigration)
L’Europe devient un raccourci de l’Universel, Europe de l’Esprit mais le monde intellectuel écartelé entre différentes expériences empêche d’esquisser une définition de l’Europe.
Dans les années 30 ; les NON- Conformistes Denis Rougemont, Alexandre Marc, Robert Aron tirent la conclusion « que l’Europe existe parce qu’elle allie l’unité à la diversité et que le seul moyen de concilier ces deux réalités est d’ordre politique : la solution fédéraliste apparaît comme la seule capable de donner assise et cadre à cette dynamique contradictoire »
C’est le diplomate Alexis Léger, alias Saint John Perse, directeur du cabinet d’Aristide Briand qui écrit « le mémorandum du gouvernement français sur l’organisation d’un régime d’union fédérale européenne » proposé aux différents états le 17 mai 1930.
Aristide Briand soutenu par Jean Giraudoux(La Guerre de Troie n’aura pas lieu) 1935 voit ses efforts vains. Crise économique -Guerre.
LE CHOC DE LA GUERRE SUR LES DEBATS EUROPEENS (page 8 à 10)
Bon gré mal gré, la reconstruction d’une Europe d’hier est impossible. « On fera du neuf et dans le sens de la planification de l’économie, de la juste répartition des produits du travail-de l’amoindrissement -pour l’instant des vieilles barrières nationales ».Victor Serge
L’après -guerre correspond au désengagement des intellectuels pour l’Europe. Sartre ,Malraux, camus s’en détournent.
La nouvelle génération ne pense qu’en terme de défense. Une attitude sceptique de la revue « L’esprit » qui avait soutenu l’idée jusqu’en 1940.
Pour le fédéralisme, Jules Romain engage toute son énergie. Georges Bonneville sur les liens entre littérature et Europe constate que 1945 reflétait une idée trop littéraire de l'Europe.
Aujourd’hui, Historien, philosophes, juristes s’en sont emparés »c’est tout simplement qu’elle est entrée dans les faits »
Evènements européens:
07/12/2017 Yougov: 30% des Francais et des Alemands favorables aux Etats-UniS d'Europe
07/12/2017 Martin Schulz: Les Etats-Unis d'Europe d'ici à 2025, discours du jour du parti SPD
22/09/2017 Theresa May: nous faisons parti de la nation européenne, discours de florence
07/08/2017 Pape Francois : l'Europe doit se doter d'une structure fédérale aussitôt que possible, La Respubblica
1/ Quel est le but de la construction européenne ?
Schuman, Monnet , Adenauer voulaient un Etat fédéral européen.
La CED qu'ils soutenaient visait á créer une armée européenne unique et donc un gouvernement fédéral européen unique.
2/ Quel fédéralisme voulaient les pères fondateurs ?
Ils voulaient un gouvernement européen assumant des responsabilités fédérales commes aux Etats-Unis ou en Suisse. Ils voulaient donc le contraire de régions indépendantes sans pouvoir central européen. En revanche ils voulaient que chaque Etat local (France, Allemagne etc) et chaque région disposent de larges compétences.
3/ L’UE est-elle viable sans volonté de créer un Etat européen ?
Sans volonté de créer un Etat fédéral européen souverain, les Etats et les populations relancent la compétition entre eux une fois mis en place l’essentiel des coopérations.
L’Etat constitue le principal acteur de la vie publique.. Dès lors que le mouvement vers l‘intégration mutuellement bénéfique se ralentit ou se termine, les Etats européens souverains recommencent á rivaliser entre eux afin de défendre leurs intérêts particuliers. Ils le font dans le cadre des coopérations mises en places. Ceci conduit à un démantèlement progressif de ces coopérations
Après un mouvement vers l’union de 1950 à 1990 poussé par la mise en place de coopérations utiles, un mouvement vers la désunion est donc actuellement en oeuvre en Europe avec résurgence de la compétition entre Etats européens et la disparition á terme de l’UE.
De plus une monnaie unique n’est pas viable à terme sans un Etat européen, ce qui renforce le mouvement vers la désunion.
4/ La méthode fonctionnaliste des petits pas ne permettra-t-elle pas de créer un jour un Etat européen ?
Non car la sphère politique possède une logique différent de la sphère économique. Si il est possible d’approfondir l’intégration économique discrètement et progressivement, l’intégration politique quant à elle requiert une volonté politique forte et clairement affichée. En revanche cette volonté politique doit s’appliquer au premier chef en France et en Allemagne car ces deux pays sont nécessaires et suffisants pour créer un Etat européen viable et attractif.
5/ Peut-on créer un Etat fédéral européen sans nation européenne ?
Compte tenu de la légitimité des nations européennes locales et parce que tout Etat est adossé á une nation, vouloir créer un Etat fédéral européen sans le légitimer par l’existence d’une grande nation européenne regroupant les petites nations européennes n’est pas possible.
6/ Existe-il une nation européenne ?
55 % des européens étaient favorables aux Etats-Unis d'Europe en 1985. L'intégration vers un Etat fédéral avec un noyau monétaire fédéral voire une armée fédérale (projet CED) se produit à l'intérieur de l'Europe. La culture européenne est décisive en Europe.
Il y a donc bien une grande nation européenne qui regroupe les petites nations d'Europe.
C'est la prise de conscience de cette nation par elle même qui est insuffisante, en raison de la politique anti fédéraliste et souverainiste locale ou bien de la dérive universaliste de la classe politique. L'universalisme est par principe le contraire de l'identité culturelle.
Les droits de l'Homme et la rationalité sont des valeurs universelles que chaque haute culture a, à divers degré, en partage. Mais les droits de l'Homme et la rationalité ne constitue pas l'essentiel d'une culture. L'essentiel de la culture est constituée par des formes intellectuelles, sociales, juridiques, familiales, productifs et étatiques spécifiques. Les cultures constituent des unités vivantes qui permettent aux individus de se réaliser. Un individu n'est rien sans sa culture. Une culture peut se passer de tel ou tel individu. L'existence des cultures fonde la vie collective nationale-civilisationnelle et empêche la vie purement individualiste et universaliste. Le culturalisme doit donc passer avant l'universalisme
7/ Si il y a une nation européenne pourquoi peu de gens en ont ils conscience pour le moment ?
Il y a une prise de conscience de plus en plus importante de la culture européenne et donc de la nation européenne (la culture européenne est décisive en Europe depuis la Grèce antique jusqu’á la Révolution industrielle). Mais cette prise de conscience est encore faible
Le manque de prise de conscience est dû á l’attitude de la classe politique en Europe qui exalte en permanence l’identité locale et les intérêts locaux ( français, allemands, italiens etc), par opportunisme. Cel est également le résultat de la falsification de l’histoire à l’école et dans les journaux, héritage de la rivalité historique entre les Etats européens.
En Suisse, il y a toujours eu une nation suisse mais la politique á courte vue de dirigeants politique des cantons a longtemps bloqué la prise de conscience nationale suisse nécessaire à la formation d'un Etat suisse.Le patriotisme européen est moins fort que la patriotisme allemand a sa naissance mais il est comparable au patriotisme suisse a sa naissance
8/ Les pères fondateurs de l’Europe croyaient-ils en une nation européenne ?
Schuman , Monnet et Hallstein acceptaient implicitement l'idée d'une nation européenne, puisqu'ils voulaient un Etat fédéral européen. Or il n'y pas d'exemple d'Etat qui ne soit adossé à une nation ou à un peuple.
9/ L’Union Européenne est-elle une construction sans équivalent dans l’Histoire ?
Non, Dire que l'UE est une construction sans équivalent est une utopie: rien dans l'histoire n'est a part et transcendant. L'UE c'est en réalité une confédération (i.e. fédération d'Etats). Il y a déjà eu des fédérations d'Etats : Suisse, Allemagne, Scandinavie. Ce qu'on observe c’est qu’une confédération se transforme en Etat fédéral (Suisse), sinon elle disparaît (Scandinavie)
10/ Compte tenu de la force des nations européennes locales est-il envisageable de créer un Etat fédéral européen ?
Dans les annés 50 et 60, il était prévu de créer rapidement un Etat fédéral européen avec la CED. L’Allemagne, l'Italie et le Benelux y étaient favorables. De Gaulle s'y était opposé car l'arméee européenne devait etre placée sous commandement américain. Mais le général de Gaule était un fédéraliste authentique, de type très étatique, car il voulait faire faire émerger Europe indépendante basée sur sur un gouvernement européen unique et sur un peuple européen pour ne pas recourir au vote à la majorité des chefs des gouvernements sur les grands sujets. Il est possible de créer un Etat fédéral européen à brève échéance car c’est avant tout une question de volonté politique.
11/ Compte tenu de la force de l'euroscepticisme aujourd’hui, est-il envisageable de créer un Etat fédéral européen ?
C'est le projet européen confédéral actuel qui est la cause du rejet de l'Europe car ce projet n'apporte pas de solution efficaces, pas d'avenir partagé et suscite des problèmes (dumping fiscal et social, frontières mal défendues, déséquilibre dans la zone euro).
L'euroscepticisme ne peut donc être vaincu que si le projet confédéral est remplacé par un projet fédéral. Seul un Etat fédéral peut proposer des solutions efficaces en matière de pouvoir d'achat grâce à la diminution de coût de la dette, en matière d'harmonisation social et fiscale, en matière de promotion de l'emploi grâce à la défense efficace des intérêts commerciaux européens, en matière de protection des frontières européennes, en matière de de contrôle de la gestion des pays européens et seul un Etat fédéral européen permet de proposer un avenir partagé en harmonisant les intérêts des pays européens.
12/ Compte tenu de l’absence d'espace public européen suffisamment développé, est-il envisageable de créer un Etat fédéral européen ?
Des Etats fédéraux ou assimilés ont été créés dans un contexte d'espace public faible (Suisse, Italie, Inde) qui ne disposait pas de langue commune. Il s'agit donc avant tout de créer un partis politique fédéraliste présent dans chaque pays européen clés et doté d'une stratégie efficace et d'une doctrine cohérente pour être en mesure de convaincre les électeurs.
13/ Les électeurs ne vont-ils pas être effrayés par la perspective de création d’un Etat européen ?
55% des européens étaient favorables aux Etats-Unis d'Europe dans les annés 80. Dans les années 1950 et 1960 il était prévu de créer une armée européenne en ensuite un Etat européen avec le plan Hallstein. Les électeurs ne seront donc pas effrayés. Ils seront rassurés sur le fait que l’Europe sait ou elle va et ce qu’elle veut.
14/ La commission européenne et et le parlement européen ne prennent-ils pas de plus en plus d’importance et ne seront-ils pas un jour en mesure de créer un Etat européen ?
La défiance vis à vis de l'UE est grandissante avec pour corollaire le refus des gouvernements de donner plus de pouvoir et de moyens á l'UE progresse. Le budget européen stagne autour de 1% du PIB européen depuis 30 ans, et diminue en valeur avec le Brexit. Ceci montre que le mouvement vers un Etat Européen ne pourra pas venir du parlement européen et de la commission européenne car leur volonté politique et leur puissance politique est bien trop faible face aux Etats européens.
15/ La souveraineté n’appartient-elle pas aux Etats ?
Oui la souveraineté appartient aux Etats. Mais l’exercice de cette souveraineté dépend de la puissance d’un Etat.
Il faut donc unir les Etats européens dans un Etat fédéral européen pour disposer d’une souveraineté efficace.
L’UE ne peut pas être souveraine car elle n’a pas d’Etat (donc pas d’armée efficace, pas de diplomatie efficace, pas de budget suffisant, pas de politique industrielle, pas de politique fiscale, pas d’unité de décision).
L’UE dispose au mieux d’un demi Etat. Elle ne dispose donc au mieux que d’une demi souveraineté, ce qui ne marche pas. L’UE n’a de sens que comme transition vers un Etat fédéral européen.
La France, l'Allemagne et les autres Etats européens locaux exercent l'essentiel de la souveraineté, dans des conditions très défavorables et avec une efficacité quasi nulle.
16/ Un petit Etat comme la Suisse ou Singapour n'est-il pas plus efficace qu'un grand Etat ? La création d’un Etat fédéral engendre-il nécessairement une guerre ?
La Suisse ou Singapour bénéficient de l'ordre international assuré par les superpuissances chinoises et américaines et sont indépendantes parce que il existe un équilibre entre les superpuissances. Sans superpuissances et sans Union Européenne des guerres récurrentes et une instabilité économique généralisée existeraient en Asie et en Europe. La naissance de l'union indienne par exemple n'a pas produit de guerre de sécession. Le Pakistan et l'Inde sont nés parallèlement. Il s'est seulement produit des affrontement inter religieux qui ne sont pas concevables dans le contexte européen.
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17/ Les pro européens sont-ils tous progressistes et les anti européens tous populistes ?
Même si certains partisans d’une Europe forte sont progressistes certains progressistes veulent une Europe faible cars ils refusent la création d’un Etat fédéral européen doté d'une identité nationale. Certains populistes veulent une Europe forte car ils sont prêts à soutenir la création d’un Etat fédéral fondé sur une identité nationale européenne et une Europe sociale.
Ce n'est pas le débat progressistes populistes mais le débat Europe fédérale forte Europe confédérale faible qui est décisif pour notre avenir.
18/ Les principaux partis sont-ils en mesure de créer un Etat fédéral européen ?
Les principaux partis n’ont pas la volonté de créer un Etat européen puisqu’il leur faudrait alors nécessairement expliquer que la grande nation européenne coiffe les petites nations d’Europe et que leur pays sera placé sous l’autorité d’un gouvernement européen pour les questions essentielles..
Or ceci n’est pas rentable électoralement á court terme et n’est pas compatible avec leurs idées fondées sur la prééminence de la nation locale (France, Allemagne etc).
Ils ne disposent pas non plus de direction de parti européenne en mesure de coordonner efficacement les actions dans plusieurs pays européens. Pour eux la proposition de création des Etats-Unis d’Europe est au mieux un gadget utilisé quand c’est opportun et abandonné dès que les premières difficultés apparaissent.
19/ L’Europe est-elle fondée sur la notion de voisinage géographique ?
Non. Car alors où s'arrête l'Europe ? En Chine , au Vietnam, en Afrique du Sud ? Si la division du monde en Etats nations était dû á un facteur géographique, pourquoi y a t il un Etat iranien et un Etat irakien, américain et mexicain, chinois et russe etc ?. C'est bien un facteur culturel qui est à l'oeuvre: Un chinois ne raisonne pas et ne vit pas comme un Indien. De même un indien ne vit pas et ne raisonne pas comme un américain etc...
Faire l'Europe sans identité nationale européenne et donc sans identité culturelle européenne et uniquement sur la base de la notion de voisinage n'est pas possible.
20/ L'Europe des nations qui coopèrent n'est-elle pas plus réaliste ?
Cette Europe c'est l'Europe actuelle qui ne fonctionne pas car chaque Etat nation défend ses intérêts particuliers ce qui conduit a un système européen inefficace et a son rejet par le cors électoral. La France serait-elle une puissance et serait-elle souveraine si elle n'avait pas de gouvernement et que les 18 régions se contentaient de coopérer. Les USA seraient-ils une puissance et seraient-ils souverains si ils ne disposaient pas d'un gouvernement fédéral ?L'Europe n'a pas de budget digne de ce nom, pas d'armée, pas de diplomatie, pas de politique énergétique efficace, pas de politique fiscale efficace, pas de gouvernement etc. L'Europe des nations c'est l'Europe sans armée et sans gouvernement donc l'Europe faible condamnée à l'universalisme incantatoire et à l'atlantisme.
21/ Les Européens n'ont ils pas rejeté la marche vers plus d'Europe en 2005 ?
Le projet de constitution européenne de 2005 ne proposait pas une Europe fédérale forte, efficace et démocratique. Il proposait une Europe des nations (i.e. une communauté des nations européennes), faible, incompréhensible et non démocratique puisque la principale instance de décision de l'UE, le Conseil européen, n'est pas responsable devant le corps électoral des citoyens européens ni devant le Parlement européen.
22/ Jean Monnet était-il pro américain ?
Le but de Jean Monnet était d'unir l'Europe dans un Etat fédéral. Pour parvenir à ce but il s'est appuyé sur des soutiens en Europe et hors d'Europe disponibles en son temps, notamment les USA. Ceci n'a rien d'extraordinaire: Cavour s'est appuyé sur Napoléon III pour unir l'Italie en échange de la cession de Nice à la France, Georges Washington sur la France pour obtenir l'indépendance américaine, Mao sur les soviétiques pour créer la Chine moderne etc.
Le projet de la CED soumettait l'utilisation des forces de défense européennes à une autorisation américaine mais ce prix à payer pour obtenir le soutien américain ne portait peut être pas a conséquence. Une fois l'Etat fédéral européen constitué, les européens auraient possiblement disposé des moyens militaires et budgétaires pour se passer de la protection américaine en révisant au besoin les dispositifs constitutionnels ou les traités.
23/ Existe-t-il un peuple européen ?
C'est la culture européenne qui permet au peuple suisse d'exister comme peuple européen comportant des allemands, des français et des italiens.
Il y a un peuple européen comme il y a un peuple suisse. Le peuple européen dispose de la culture européenne, que l'on peut qualifier de romano-germanique et chrétienne pour l'essentiel, sur laquelle repose son identité nationale. La culture européenne constitue l'élément fondamental des cultures des divers pays européens.
24/ Est-il possible de créer un gouvernement européen compte tenu de la faiblesse du sentiment d'appartenance européen ?
Le sentiment d'appartenance à l'Europe c'est à dire le sentiment national européen est encore faible mais il existe. L'Histoire montre que la création d'un gouvernement fédéral peut être accomplie de manière démocratique avec un sentiment d'appartenance encore faible à condition qu'il existe une forte volonté politique car les populations y trouvent leur intérêt: ce fut le cas de l'Inde, de la Suisse et des USA.
L'existence d'un gouvernement fédéral accélère ensuite le développement du sentiment d'appartenance national
25/ Les intérêts des pays européens ne sont-ils pas trop divergents pour créer un gouvernement européen ?
L'essentiel des intérêts des pays européens en matière de sécurité intérieure, de sécurité extérieure, de pérennité du marché européen, de constitutions de groupes industriels européens, de politique énergétique européenne, d'infrastructures européennes, de recherche européenne sont convergents.
Cette convergence est due à l'interdépendance unique et très forte des pays européens en matière culturelle, sanitaire, humaine, commerciale, financière, industrielle, militaire et de sécurité
Les divergences d'intérêts qui peuvent subsister sont le résultat de l'absence de gouvernement européen capable de défendre les intérêts européens face au reste du monde et d'organiser la solidarité des intérêts entre Etats européens.
L'absence d'avenir commun incarné par un Etat européen capable de défendre les intérêts européens pousse chaque Etat à défendre uniquement ses intérêts particuliers,
26/ Ne vaudrait-il pas mieux mettre en place un Conseil européen restreint avec vote à la majorité qualifiée sur les questions fiscales et militaires?
Cette solution n'est pas efficace car ce Conseil restreint pourrait se diviser sur des questions essentielles fiscales et militaires entraînant sa paralysie. Il sera d'ailleurs porté à se diviser car ce Conseil sera composé de chefs d'Etats responsables devant leur électorat local.
Cette solution n'est pas non plus démocratique car ce Conseil ne sera pas responsable devant le corps électoral européen ou le corps législatif européen
De plus aucun État européen n'acceptera de renoncer à sa souveraineté militaire et budgétaire et de la transférer au niveau européen sans une force politique pro-européenne.
Pour qu'une telle force politique pro-européenne émerge, elle doit proposer à l'électorat un gouvernement européen élu, efficace et responsable.
Si elle propose un Conseil européen restreint, pouvant se diviser sur des questions clés, cela n’est pas efficace, pas démocratique et ne convaincra pas les électeurs.
27/ Pourquoi ne pas créer d'abord un budget de la zone euro géré par un Parlement de la zone euro ?
Comme ce Parlement ne sera pas financé par des ressources propres et ne disposera pas de l'essentiel du produit des taxes et impôts en Europe, il ne sera pas capable de produire des biens européens communs notables (armée, équipements énergétiques, infrastructures fluviales) et il ne sera pas capable de contrôler la gestion des pays européens via des incitation financières et une forte légitimité politique. Ce type de solution semi-fédérale ne peut être acceptée par les pays créditeurs européens car elle encourage la dérive budgétaire des pays débiteurs et ne fournit pas de bénéfices notables aux pays créditeurs qui sont contributeurs nets.
De plus un gouvernement fédéral européen ne serait pas contraint de venir en aide aux Etas européens locaux débiteurs car ces Eatts débiteurs ne pourront plus menacer de mettre fin au marché unique européenen, car ils ne pourront plus retourner á leur ancienne monnaie. Un gouvernement fédéral européen est donc aussi dans l'intérêt des pays créditeurs en Europe.
Enfin, seul un gouvernement fédéral européen peut contrôler efficacement la gestion financière des États européens locaux et empêcher ainsi l'irresponsabilité financière conduisant à la dégradation de la cote de crédit européenne,. Il peut le faire grâce à des pouvoirs de taxation fédéraux et à des pouvoirs de redistribution fédéraux. Ces pouvoirs découlent des pouvoirs et compétences fédérales nécessaires pour mener des politiques centralisées efficaces sur des questions importantes et pour promouvoir la cohésion territoriale.
28/ N'est-il pas préférable de mettre en place des coopérations en matière militaire avec une mise en commun des moyens industriels d'armement tout en maintenant la souveraineté des Etats sur leurs forces armées ?
Si chaque Etat conserve son armée, il n'aura pas de commandement efficace, pas d'effet de regroupement permettant d'atteindre la taille critique nécessaire dans une spécialité militaire comme le spatial ou le cyber, et pas d'économies d'échelle.
Où en serait l'armée américaine si elle était divisée en 50 armées chacune commandée par un gouverneur américain ?
De plus la coopération entre Etats ne fonctionne pas à moyen ou long terme car chaque Etat souverain militairement défend ses intérêts particuliers au dépend des autres Etats même si tous ces Etats appartiennent à une civilisation commune, Ce fut le cas par exemple dans la Grèce antique avec la guerre du Péloponnèse, dans l'Italie de la Renaissance avec les guerres d'Italie, dans l'Allemagne du 18 ème siècle avec les guerres de la Révolution et de l'Empire. .
29/ L'Europe n'est-elle pas une civilisation plutôt qu'une Nation ?
L'Europe est effectivement une civilisation. Mais une civilisation c'est une grande nation qui regroupe plusieurs petites nations comme la civilisation chinoise, la civilisation indienne, la civilisation russe, la civilisation arabe, la civilisation turco-iranienne. la civilisation Nord-américaine, la civilisation africaine.
Une grande nation civilisation peut être politiquement unie ou quasi unie (Chine, Inde, USA) ou elle peut être politiquement divisée (Europe, monde arabe, monde turco-persan, monde latino-américain, monde africain).
30/ Pourquoi la France devrait-elle renoncer à sa force de frappe nucléaire et la placer sous contrôle d'un gouvernement fédéral européen ?
La force de frappe nucléaire française constitue un atout majeur pour la France et pour l'Europe. Néanmoins cette force de frappe ne peut suffire a assurer notre sécurité, notamment compte tenu de l'évolution technologique. D'ici quelques dizaines d'années sans doute, les super puissances pourront détruire par une frappe préventive les capacités nucléaires des petits pays ou des pays moyens, y compris leur composante sous marine.
Articles européens:
15/04/2018 Identité européenne : chimère ou réalité ?
Dans son article intitulé « Non » de 1934, Eugène Ionesco ose déclarer que, dans l’exercice de toute profession, c’est l’occupation qui prime sur la nationalité. Autrement dit, ce qui l’emporte lorsque l’on se dit poète roumain, c’est le fait d’être poète, et non celui d’être roumain. Une idée bien paradoxale quand l’on pense qu’un poète s’exprime avant tout dans la langue qui est la sienne, et que donc son identité nationale conditionne son identité littéraire.
Pourtant, la théorie de Ionesco, profondément antinationaliste, naît à une époque où plus que jamais, les divisions se creusent et les murs s’élèvent. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe repose désormais sur des ruines physiques comme identitaires qui peinent à s’abolir. S’annonce alors comme une nécessité absolue une (re)construction européenne, seule forme de salut alors envisageable, et principal étendard d’une paix encore fragile. Depuis Victor Hugo et son discours du 21 août 1849 où il évoque l’idée des « Etats-Unis d’Europe » et où il prédit qu’« un jour viendra où vous France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne », la construction européenne se développe, mais ses bases semblent insuffisantes.
Comment, en effet, peut-on penser l’Europe en tant qu’identité à part entière, si on la bâtit sur des fondations prenant uniquement appui sur des facteurs économiques, financiers, sécuritaires, juridiques, judiciaires et politiques ? Ceux-là sont certes des constituants essentiels d’une unité européenne théorique, mais leur addition ne suffit pas à édifier une identité européenne dans les faits. De même que selon Emile Durkheim, ce qui forge un fait social, c’est la permanence des institutions qui dépassent les individus qui les composent ; ce qui forge une identité, c’est la persistance d’un sentiment unitaire qui transcende les notions vagues censées lui donner naissance. Autrement dit, tant que les institutions européennes ne permettent pas un dépassement du nationalisme au profit de la naissance spontanée d’un sentiment identitaire européen, celles-ci demeureront les outils boiteux d’un édifice européen embryonnaire.
D’où la nécessité impérieuse d’un réveil des consciences européennes par l’intuition qu’une identité culturelle européenne existe bel et bien
27/01/2018 LES ECRIVAINS FRANÇAIS ENTRE CONSCIENCE ET MILITANTISME EUROPEEN (1919-1945)
Par Sylvianne Abrias-Murat
Ces notes proviennent d’archives (HAL) issu d’un groupe de recherche en histoire dirigé par Bertrand Vayssière. Elles représentent un éclairage sur l’état d’esprit des écrivains en une période donnée.
Jusque là l’Europe avait représenté un terrain familier pour les intellectuels cela participait de la même culture : la Romanité et la croyance chrétienne mais à la suite de « la perte de la langue universelle et de la communauté de foi » l’idée de l’Europe se morcelle.
Cependant la conscience européenne est vivante. On peut citer Ernest Renan,Mazzini,Hugo mais l’engagement pour la nation se radicalise à la fin du siècle.
On comprends combien les écrivains sont divisés ; d’un côté Romain Rolland avec la « Déclaration d’indépendance de l’esprit » signé par Stephan Sweig,Heinrich Mann, Henri Barbusse ou Jules Romain et le contre -manifeste « pour un parti de l’intelligence » rédigé par Henri Massis qui dénonce ceux qui veulent détruire « la société , la nation, la famille, l’individu ».
EUROPE et PACIFISME (page 5 à 6)
L’expérience de la guerre (1914-18) engagent les écrivains à une forte adhésion aux mouvements européistes en particulier au plus important d’entre eux la PAN-EUROPE de Richard Coudenhove-Kalergi.
Bernanos,Drieu La Rochelle, Alain, Romain Rolland, Jules Romain, Martin du Gard adhèrent à un pacifisme idéaliste
Rolland entretien des liens avec des intellectuels Stefan Zweig, Hermann Hesse, Selma Lagerlöf, Bertrand Russe.
Cependant cet engagement reste fortement individualiste. La revue EUROPE parrainée par Rolland défend la permanence des valeurs défendues à travers le manifeste « Patrie européenne »1923 écrit par R .Arcos. critique des conséquences du Traité de Versailles qui « n’est que l’organisation du désordre, de la haine, dans la malheureuse Europe ».
Valéry reproche l’esprit de clocher « les Misérables européens ont mieux aimer jouer aux Armagnacs et aux Bourguignons que de prendre sur la terre le grand rôle que les Romains surent prendre et tenir pendant des siècles dans le monde »
ETRE EUROPEEN DANS L’ENTRE DEUX GUERRES (page 6 à 8)
Les écrivains démontrent que le Vieux continent est le lieu du « grand mélange »(invasion, peuplement, immigration)
L’Europe devient un raccourci de l’Universel, Europe de l’Esprit mais le monde intellectuel écartelé entre différentes expériences empêche d’esquisser une définition de l’Europe.
Dans les années 30 ; les NON- Conformistes Denis Rougemont, Alexandre Marc, Robert Aron tirent la conclusion « que l’Europe existe parce qu’elle allie l’unité à la diversité et que le seul moyen de concilier ces deux réalités est d’ordre politique : la solution fédéraliste apparaît comme la seule capable de donner assise et cadre à cette dynamique contradictoire »
C’est le diplomate Alexis Léger, alias Saint John Perse, directeur du cabinet d’Aristide Briand qui écrit « le mémorandum du gouvernement français sur l’organisation d’un régime d’union fédérale européenne » proposé aux différents états le 17 mai 1930.
Aristide Briand soutenu par Jean Giraudoux(La Guerre de Troie n’aura pas lieu) 1935 voit ses efforts vains. Crise économique -Guerre.
LE CHOC DE LA GUERRE SUR LES DEBATS EUROPEENS (page 8 à 10)
Bon gré mal gré, la reconstruction d’une Europe d’hier est impossible. « On fera du neuf et dans le sens de la planification de l’économie, de la juste répartition des produits du travail-de l’amoindrissement -pour l’instant des vieilles barrières nationales ».Victor Serge
L’après -guerre correspond au désengagement des intellectuels pour l’Europe. Sartre ,Malraux, camus s’en détournent.
La nouvelle génération ne pense qu’en terme de défense. Une attitude sceptique de la revue « L’esprit » qui avait soutenu l’idée jusqu’en 1940.
Pour le fédéralisme, Jules Romain engage toute son énergie. Georges Bonneville sur les liens entre littérature et Europe constate que 1945 reflétait une idée trop littéraire de l'Europe.
Aujourd’hui, Historien, philosophes, juristes s’en sont emparés »c’est tout simplement qu’elle est entrée dans les faits »
Evènements européens:
07/12/2017 Yougov: 30% des Francais et des Alemands favorables aux Etats-UniS d'Europe
07/12/2017 Martin Schulz: Les Etats-Unis d'Europe d'ici à 2025, discours du jour du parti SPD
22/09/2017 Theresa May: nous faisons parti de la nation européenne, discours de florence
07/08/2017 Pape Francois : l'Europe doit se doter d'une structure fédérale aussitôt que possible, La Respubblica